01 juin 2007 - 15:28
Assis dans la salle des boucliers, le Comte Takrech attendait la visite de Pwik Pwik représentant de One Piece.
Takrech avait vaguement entendu parler de cette guilde, mais il manquait singulièrement d’informations à leur encontre. En tout cas ils semblaient loyaux au Roy et à son régime. Voilà une belle occasion de faire leur connaissance et de tisser des liens avec les hommes du Roy.
La matinée était quelque peu avancée, le soleil brillait de plus en plus et Takrech qui siégeait à la droite du trône du Roy, se préparait à accueillir Pwik Pwik.
01 juin 2007 - 21:50
Quelque peut anxieux pwik attendait derriere la porte d'être introduit dans la salle où l'attendait le Comte.
Il essayait pèniblement de reajuster sa tenue afin de paraître à son avantage tout en rêvisant mentalement ce qu'il devait et pouvait dire à ce haut personnage.
Soudain la porte s'ouvrit :
Pwik fit quelques pas...
Messire vous rencontrer est pour moi un honneur . Toute la guilde ONE PIECE tient par ma bouche à exprimer sa loyautè à l'ègard de notre bon Roy
C'est un honneur et un devoir pour nous , et pour moi en particulier, de repondre à votre appel
Pwik attendit ,un peu raide dans le fond de la pièce , de voir comment cet entretien allait se derouler
04 juin 2007 - 11:06
Le guerrier entra dans la pièce. Il semblait fort intimidé. A la différence du précédent visiteur, celui-ci se comportait respectueusement. Ce qui n’était pas pour déplaire à Takrech. Pwik fit part de sa loyauté au Roy et de sa fierté d’avoir été convié aujourd’hui. Le comte reprit à son encontre :
« Merci de votre présence Pwik de la Guilde One Piece. » Le Comte marqua une pause. Il s’amusait de la tension visible de son hôte.
« Si je vous ai convié ici, voyez-vous, c’est que le Roy a décidé qu’il était temps de prendre en considération l’ensemble des Guildes qui lui sont fidèles pour s’assurer la victoire.
Grâce à cette rencontre nous allons pouvoir approfondir nos relations et ainsi être plus efficaces dans l’action. Vous venez de m’assurer de votre loyauté à servir notre Roy, j’en suis heureux. Mais parlez-moi un peu plus de votre guilde et de ses ambitions, je vous prie ? »
Impassible, Takrech attendait sa réponse.
04 juin 2007 - 11:54
Pwik quoique intimidè se decida à faire quelque pas en direction du trône
Mon trés cher Baron vous souhaitez connaître la motivation des ONE PIECE et bien soit.
Notre guilde malgres la jeunesse de ses membres et en constante progression , nous sommes 14 memebres tous plus ou moins experimentès dans les domaines de la guerre ,nos motivation sont simple et à la fois ardus à atteindre
Nous souhaitons rejoindre toutes ses guildes au guerrier valeureux et reconnu, nous envions leur organisation , la reconnaissance dont elle jouissent, nous jalousons leurs tresors de guerre deja accumulès.
Nous combattons pour tout ceci au nom de notre ROY en guettant un signe de reconnaissance de sa part ce qui serait le premier pas vers tous les buts que nous nous sommes fixès.
La majoritè de nos raisons sont egoïstes certes, mais depuis longtemps nous savons que charitè bien ordonnèe commence par soi-même .
Tous nous sommes royaliste de coeur et d'esprit je pense que nos but sont les mêmes et que notre objectif final est le même à savoir la gloire par l'èradication de nos ennemis .
J'èspere que tout ceci vous satisfait cher baron
Pwik que toute cette diatribe venait d'echauffer commencait à s'enhardire
Baron si vous permettez , j'aurait moi aussi une question à vous poser:
Mettons carte sur table qu'attend le ROY des ONE PIECE ?
04 juin 2007 - 13:37
Pwik semblait prendre de l’assurance au cours de la discussion, ce qui n’était pas pour déplaire au Comte. Les soldats du Roy devaient être de redoutables guerriers, de fins orateurs et des esprits nobles. Le guerrier exposa les visées de sa guilde et questionna enfin le comte.
« Qu’attend le Roy de votre Guilde, dîtes-vous ? Et bien… tout et rien à la fois. Voir que vous tendez à rejoindre les grandes Guildes Royalistes dans leur renommée et leur puissance ne peut être que satisfaisant, voici ce qu’un Roy peut attendre de ces sujets. Naturellement il attend de votre part un grand dévouement une loyauté sans faille ce qui semble être le cas. Vos victoires dans vos combats contre nos ennemis l’intéressent également.
Par mon intermédiaire, il souhaite vous remercier de cette loyauté et vous encourager à poursuivre vos efforts. Il cherche aujourd’hui à rassembler toutes ces forces pour s’assurer de la victoire finale. Peut-être que vous pourriez lors de vos différentes missions me tenir informé des mouvements de nos ennemis Cartellois ou Exilés ? Connaître au mieux ses adversaires est une technique éprouvée pour les vaincre. »
Takrech tenait à donner à chacun son rôle dans cette grande guerre, il était intimement convaincu que la victoire passait par là.
04 juin 2007 - 16:28
perplexe Pwik reflechissait
Sommes toutes vous aimeriez nous voir tenir le rôle d'informateurs ou tout du moins d'eclaireurs .
Malheureusement à l'heure actuel les seules informations que nous pourrions détenir sont connus de tous : à la nuit tombès les ruines de BOGROVIL deviennent un bastion cartellois et il fait mauvais temps de s'y rendre
Je pourrait vous dire qu'a priori les cartellois sont très nettement les plus nombreux et les mieux organisés
En- dehors de ca je ne vois que vous dire!!!
Une dernière question me brûle les lèvres au risque de passer pour impudent : Qu'est ce que les ONE PIECE peuvent attendre en retour ,la gratitude ne nourrit pas son homme vous devez le savoir....
La couronne pourvoira-t'elle a nos besoin financiers ou èquipementiers ??
05 juin 2007 - 12:42
« Et bien puisque cet homme semble si conscient de son inutilité et ne souhaite qu’en retour de l’argent de la part du Roy et se moque de sa gratitude, il n’aura rien » songea Takrech en écoutant le guerrier.
Il reprit d’un ton qui se voulait aimable :
« Vous savez malheureusement que la guerre coûte très cher et pour le moment, les finances du Royaume se portent mal. Tous nos fonds sont dévorés pour la formation et l’entretien de nos troupes ainsi que pour maintenir Nedmor en état. Nous sommes donc dans l’incapacité pour le moment de vous aider financièrement.
Néanmoins, si à l’avenir vous étiez porteur d’informations valables pour le Roy, nous pourrions étudier votre requête avec plus de sérieux. »
Takrech marqua une pause, le temps pour son interlocuteur de digérer ses mots.
« Et bien, si vous n’avez d’autres questions, je pense que nous pouvons clore cet entretien. De nombreuses rencontres m’attendent encore aujourd’hui. J’ai été néanmoins ravi de faire votre rencontre. »
Voilà qui était dit.
05 juin 2007 - 13:59
Pwik, un sourire aux lèvres, s'apprêtait à prendre congé.
Messire le comte, en tout état de cause soyez assuré de ma gratitude pour cette entretien et de mon respect pour votre personne.
En effet, ma dernière question n'était que pure rhétorique et, à ma plus grande honte, un test auquel je voulais vous soumettre. En effet, les ONE PIECE n'attendent rien de personne et ne demandent pas l'aumône. Vous ne nous avez pas fait de vaines promesses, soyez en gré.
Messire, je vous remercie de cet entretien et vous prie d'accepter mes salutations.
http://forum.alidhan.net/topic/5430-rencontre-pwik-pwik-takrech/01 juin 2007 - 15:20
Installé dans la salle des boucliers, le Comte Takrech attendait Erenan, le Baron des SOLM. Il avait été le premier à répondre, il serait le premier à être reçu. Toutes ces consultations allaient s’étaler sur de nombreux jours, mais elles étaient absolument nécessaires.
Ce premier cas n’était pas le plus simple. Takrech connaissait la réputation des SOLM et de leurs membres. Ils étaient loin d’être les plus fidèles au Roy, ils étaient d’ailleurs d’anciens Cartellois reconvertis… Sans compter que leur ancien baron, Vorach, était un voleur et un assassin de royalistes. Mais la guerre était la guerre, et toutes les forces étaient bonnes à prendre. Il semblait néanmoins que le Seigneur Erenan était plus coopératif. Cette rencontre serait justement l’occasion d’éclaircir différents points.
Le jour se levait, Takrech siégeait à la droite du trône du Roy et se préparait à recevoir son premier invité.
01 juin 2007 - 15:51
Le mage fut introduit dans la salle des boucliers et se retrouva devant la petite allée menant au trône.
La prenant lentement, il arriva bientôt devant le siège imposant du Roy. A la droite de celui si trouvait le Comte Takrech.
"Bonjour Comte.
J'attends avec impatience de connaitre les raisons de cette convocation..."
Erenan plongea son regard dans celui de Takrech et attendit la réponse.
02 juin 2007 - 09:32
Le Baron des SOLM fut introduit dans la pièce à l’heure convenue. Takrech le regarda remonter la pièce. Tout vêtu de noir, le magicien se distinguait facilement des autres combattants du Roy. Le conseiller le reconnut au premier coup d’œil.
Le baron plongea son regard dans le sien. Il avait connu de nombreux adversaires au combat et cette tentative d’intimidation ne les décontenança pas le moins du monde. Il accepta les salutations de son hôte et reprit à son attention :
« Cher Baron, je tiens avant tout, en tant que principal conseiller militaire et au nom du Roy, à vous exprimer notre fierté de nous avoir dans nos rangs. Durant cette guerre qui n’en finit plus, tous les combattants sont les bienvenus.
Vous vouliez savoir les raison de cette entrevue ? Elles sont simples : pendant trop longtemps nous avons ignoré les forces que représentent les guildes du Roy et pour nous assurer de la victoire finale, il semble essentiel de les faire participer plus activement à nos combats, voyez-vous ?
Cette rencontre constitue donc une première étape dans nos relations futures. Afin qu’elles soient le plus efficaces possible, il m’est nécessaire d’en connaître un peu plus sur vous. Votre passé est connu de tous et j’aimerais donc mesurer l’étendu de votre loyauté envers notre bien-aimé Roy. J’aimerais aussi connaître les intentions et les ambitions de votre guilde. Naturellement, si vous avez des demandes à faire parvenir au Roy, je m’en ferais le messager. Je vous écoute »
Etre direct, aller droit au but, c’était la seule manière de faire que cette homme d’action connaissait. Les palabres étaient bon pour les marchands et les politiciens.
02 juin 2007 - 12:10
Calmement, le mage écouta le comte.
A l'entente de demande de loyauté, il parvint à masquer le sourire qui voulait percer sur ses lèvres.
Laissant quelques secondes sa réponse en suspant, il finit par dire :
"Comme vous le dites, notre Histoire, ou du moins la partie générale, est connue. Vous savez donc que nous arborons plus le blason rouge par circonstances que par idéologie politique... Même si certains d'entre nous ont toujours soutenu le Roy.
De plus, notre accueil a été en dessous de ce que nous pensions... Du moins en actes... En effet, si dans son discours Il semblait heureux de nous compter dans ses rangs, Il n'a pas un instant tenté de nous intégrer ou de nous aider pécuniairement à restaurer le manoir en ruine dont nous avons pris possessions...
Mais de cela, nous ne tenons pas réellement rigueur.
Pour ce qui est de la loyauté, mon clan est fidèle à sa parole, dés l'instant que les intrigues puériles ne viennent pas troubler sa quiétude, comme par exemple la petite polémique lancée par le Purificateur Sole. C'est une des raisons qui nous a fait quitter Zelandra..."
Marquant une petite pause, Erenan continua avec un sourire :
"Mais nous n'en sommes pas encore arrivés au point de non retour avec eux.
Comme vous le savez, nous comptons dans nos rangs un assassin, qui a commis quelques menus larcins par çi, par là... Mais j'aurais tendance à penser que dans une guerre comme celle qui sévit actuellement, il vaut mieux compter Dix neuf âmes combattantes - et pas des moindres - de son côté avec un assassin, que Vingt ennemis de plus. Qui plus est quand l'assassin en question passe plus de temps dans la taverne du manoir à s'amuser avec des demoiselles, boisson à la main et chamallas à portée qu'à exercer son violon d'Ingres sur les Royalistes."
Le mage noir marqua un temps d'arrêt, mais ne laissa pas le temps au Comte de répondre immédiatement :
"Bref... Nous avons trouvé à Nedmor des gens, dans d'autres clans, qui nous sont sympathiques. Nous aimons combattre à leurs côtés. Et il n'y a aucune raison -même ce petit incident avec les Purificateurs- pour que cela s'arrête. "
Ayant, pour l'instant, terminé son discours, Erenan attendit que le Comte prenne la parole.
04 juin 2007 - 11:21
Takrech écouta attentivement le discours d’Erenan. Il s’attendait tout à fait à ce genre d’attitude. Il se doutait que cette guilde irait là ou leur désir les mènerait, pour l’instant elle portait les couleurs rouges, mais pour combien de temps…
Il lui répondit :
« Et bien, mon Cher, je suis ravi que vous soyez satisfait de combattre à nos côtés et que vous ayez trouvé parmi les hommes du Roy des compagnons d’armes.
Concernant le problème avec votre assassin, je vous confierais que tant que tout cela reste dans des proportions raisonnables et ne met pas en péril l’unité des Hommes du Roy, nous n’y voyons pas d’inconvénients, voyez-vous ?
Je ne suis pas au courant de vos soucis avec les Purificateurs, et vous comprendrez aisément que nous ne pouvons nous occuper de toutes ces petites querelles. Cela étant, si vous estimez que cela est d’une importance majeure, je me pencherais sur ce cas ou sur tout autre problème interne avec le plus grand soin.
Quant à l’accueil du Roy, vous savez qu’il est très occupé et que les finances du Royaume sont toutes utilisées pour la guerre. Vous ne pouvez prétendre servir le Roy par opportunisme et lui demander en retour d’être dans ses bonnes grâces. Il me semble néanmoins possible de dégager quelques fonds pour vous aider à établir votre demeure. »
Le Comte marqua une petite pause. Le sujet qu’il allait aborder maintenant était plus important.
« Passés ces petites questions politiques, j’aimerais que nous parlions de cette Guerre qui doit rester la Reine de nos préoccupations. A ce jour, l’essentiel de nos actions vont vers le maintien en Nedmor d’une garnison et de la protection de cette belle cité. Compte tenu de nos ressources, nous ne pouvons pour le moment en faire plus. Cependant, en tant que Guilde, vos actions sont plus souples. Dîtes-moi, cher hôte, quels sont aujourd’hui vos moyens et vos projets ? »
04 juin 2007 - 11:52
S'attendant à cette réponse, Erenan enchaina :
"Et bien... Avec nos amis de la Purgamen, ainsi que ceux du Cercle des Ascètes, nous avons tenté de pénétrer dans l'arbre qui sert de base à la Dame Zelandra.
Mais malgrès tous nos efforts, ni elle, ni une de ses soit disante grande armée, n'est venue nous combattre.
De même, lors de cette pseudo bataille qui a fait grand bruit, la soit disante armée invincible du Cartel a fui devant le peu que nous étions ce jour là.
En fait, il devient difficile de combattre... Nos ennemis, qu'ils aient le blason vert ou bleu, préfèrent se cacher et chasser sans être vus, et n'acceptent la bataille que s'ils pensent être facilement vainqueurs -A quelques rares exceptions prêt, bien entendu, comme partout-
Enfin, pour répondre concrètement à votre question, nos moyens sont grands, car nous comptons les plus puissants et les plus redoutés guerriers du Royaume dans nos rangs. De plus, nos alliances avec les Purgamen et les Ascètes -D'ailleurs, ce sont les premiers traités d'alliance que nous signons, preuve que nous ne quitterons pas le blason rouge se si tôt- étendent encore les possibilités d'actions.
En ce qui concerne nos projets, je pense que nous irons bientôt marcher sur Fuisserage, comme nous l'avons fait sur Cyrosh, pour voir si Kaldrass montre plus d'envie de nous affronter que Zelandra."
04 juin 2007 - 13:19
« Une alliance entre les SOLM, les Purgamen et les Ascètes, voilà qui promettait. Si ces guerriers s’unissaient pour combattre au nom Roy, ils seraient difficiles à vaincre. Il s’agissait d’éviter qu’ils se retournent un jour contre le Roy. » Pensa avec satisfaction Takrech en écoutant le Baron des SOLM. Il fit néanmoins son possible pour cacher son plaisir et ses craintes face à cette nouvelle.
Il attendit que son interlocuteur termine sa phrase et lui répondit :
« Je vois que les Guildes du Roy s’unissent pour combattre l’ennemi. Je ne peux que m’en réjouir. Quant à nos ennemis, ils ont toujours été des pleutres et je ne suis guère étonné qu’ils fuient devant vous. Déjà quand je fis mes premiers combats aux côtés de Galoregor, les soldats de Kaldrass fuirent devant nous. De même, ces traîtres du Cartel, combattants sans foi, ne pourront nous résister plus longtemps. Ils n’ont pas su protéger leur prétendu chef de vos actes, ils ne sauront se protéger eux-mêmes.
Votre projet de marcher sur Fuisserage et de menacer Kaldrass dans son domaine ne peut que recevoir mon assentiment. Vous n’êtes pas sans savoir, vieux mage, qu’un combat se gagne tant par la force que par l’esprit. Semer le trouble et la peur chez nos ennemis ne peut que nous rapprocher de la victoire. Malheureusement en ce jour, le Roy ne peut vous fournir de moyens militaires pour cette expédition, mais croyez-moi il saura vous récompenser si vous la menez à bien.
Ainsi, j’aimerais qu’à l’avenir nous puissions discuter ensemble des actions militaires à mener, en toute discrétion cela va de soi. Votre position et vos alliances font de vous un contact privilégié pour nos plans militaires. Autant que possible le Roy vous aidera dans vos combats futurs, soyez-en assuré. »
Le Comte marqua une pause. Sur ce sujet il n’avait plus rien à ajouter.
« Et bien cher Erenan, d’autres rendez-vous m’attendent et je me vois dans l’obligation d’écourter notre enrichissante discussion. Avez-vous des choses à ajouter, sinon j’aurais quelque chose à vous donner avant de nous séparer. »
04 juin 2007 - 13:27
Le mage noir sourit
"Je me doute que votre journée ne fait que commencer et qu'elle sera bien longue, bien que sans aucun doute riche en enseignements.
Pour ma part, je n'ai rien à ajouter de plus, et je vous remercie de l'estime en laquelle vous semblez me tenir.
Exprimez votre requête, je vous dirai ce que je peux faire"
04 juin 2007 - 13:49
« Cher Erenan, vous m’avez mal compris. Je n’ai pas de requêtes envers vous. Mais plutôt un présent à vous transmettre au nom du Roy.»
Takrech se pencha sur le côté. A ces pieds se trouvait un petit coffret qu’il avait emmené avec lui, il l’ouvrit et en sortit une fine dague sertie de rubis d’un rouge profond et brillant. Sa base était couverte d’or. On y apercevait également le blason Royaliste. L’ensemble n’était d’aucune utilité au combat, mais était plaisant à l’œil.
« Pour vous remercier de vos services, je vous remets, au nom du Roy, cette dague pour prouver votre loyauté envers lui et pour montrer aux autres Royalistes ainsi qu’à nos ennemis, que le Roy vous a reconnu parmi les siens. Ceci est le symbole de sa gratitude »
Il prie également une feuille de papier, y griffonna quelques lignes et la tendit au mage :
« Voici également de quoi finir la rénovation de votre Demeure.
Voilà qui est fait. J’attends maintenant de votre part des nouvelles du front. Partez au combat avec toute ma bénédiction et celle de notre Roy. Puissent vos combats, nous mener vers la victoire. »
Le comte était satisfait de cette première rencontre. Comme il le pressentait Erenan et sa Guilde étaient des hommes sur qui l’on pouvait compter.. dans une certaine mesure, naturellement.
04 juin 2007 - 14:03
Inclinant la tête en signe de remerciement, Erenan ajouta :
"Remerciez notre Roy pour ces présents.
Et je vous remercie également de votre confiance !
Je retourne de ce pas auprès des miens, car je sens dans mes os l'appel d'un proche combat !"
Ceci dit, Erenan attacha la dague bien en vu à sa ceinture, rangea soigneusement la lettre de créance dans sa poche et quitta la salle des boucliers.
07 juin 2007 - 22:54
Erenan envoya quelques jours plus tard le message suivant au Comte :
"Cher Comte, vous m'avez demandé de vous tenir au courant de nos actions, je le fais donc.
Hier au soir, les guildes SOLM, Cercle des Ascètes, Purgamen Cruori et Souverains ont lancé une offensive sur les forteresses.
Nous avons pris la forteresse de la guilde Cartelloise "Les Insoumis", ainsi qu'une autre de la guilde indépendantiste barbare "Admin".
Le drapeau Rouge flotte maintenant sur trois forteresses. Nous sommes en marche.
Erenan, Baron de la SOLM"
17 juin 2007 - 22:36
Quelques jours plus tard, Erenan envoya un autre message.
"Tout se passe bien pour l'instant. Nous détenons maintenant 6 des 8 forteresses (2 par membres de la triple alliance Purgamen/Ascètes/SOLM). Nous venons d'en prendre 3 dans le même temps : celle des Roses Noires, celle des Ascensions et la dernière de la guilde indépendantiste barbare "Admin"
Erenan, Baron de la SOLM
http://forum.alidhan.net/topic/5429-rencontre-erenan-takrech/04 juin 2007 - 13:02
Confortablement assis dans son fauteuil de la salle des Boucliers, Takrech s’apprêtait à recevoir Le Roi des Ivrognes, nom étrange pour le Baron des Mercenaires.
Le Comte se posait moult questions au sujet de cette guilde. De nombreux changements avaient eu lieu en son sein dernièrement. Elle avait un nouveau baron, de nombreux soldats en étaient partis, d’autres revenus. Elle demeurait encore une puissante guilde royaliste, mais Takrech ignorait les intentions de son nouveau dirigeant. Néanmoins son message faisait preuve d’une grande loyauté envers Galoregor, voilà qui s’annonçait donc à priori bien.
Sous la douce chaleur de soleil, l’après-midi débutait lentement, et Takrech qui siégeait à la droite du trône du Roy, attendait la venue du mystérieux Roi Des Ivrognes.
19 juin 2007 - 11:34
-Regarde Aenarion! La lumière est plus intense de ce côté! Nous avons peut-être trouvé l'orée de cette maudite forêt...
-Mais est-ce la bonne?
-Je l'espère, ces jours de marche m'ont suffit!
-Je l'avais dit, prendre la route aurait été une meilleure option...
-Rapide, certe mais pas la plus prudente...
-Si j'avais su, j'aurais préfèré affronter les soldat de Zelandra...
Le Roi des Ivrognes frappait violement dans la broussaille pour dégager le chemin. Aenarion s'asseya un moment pour se reposer regardant son compagnon mélancoliquement...
-Profondément cachés au coeur de la forêt d’émeraude palpitent en silence 1000 dragons de jade.
Des flocons de neige vermeille calottent la pointe des montagnes de saphir
Tandis que des chutes de diamant tombent en cascade comme les sables du temps.
Nombre d’anciens mystères et merveilles nomment cette forêt patrie.
Suspendu très haut un...
-La ferme.
Aenarion fit une grimace de déception.
-A huit heure du soir, les trolls ne sont point poétiques...
-Les trolls ne sont jamais poétiques... maintenant bouge tes fesses et aide-moi à dégager tout ça histoire que l'on atteigne plus vite la sortie. Je ne tiens pas à prendre racine ici plus longtemps.
-Puisqu'il le faut.
Une bonne heure plus tard, les deux compagnons, éreintés, arrivèrent enfin à la bordure de l'immense amas d'arbres. Aenarion s'arrêta et comtemplait le ciel. Le troll comprit aussi vite et regarda dans la même direction.
-Cela fait trois jours que nous n'avons pu contempler un ciel si magnifique et pur, ça fait plaisir...
-Ce soir nous pourrons voir les astres...
-Je pense nous dormirons à la belle étoile cette nuit, je n'en peux plus, la route n'est plus très longue et nous avons encore le temps.
Aenarion s'assoupit dans l'herbe épaisse et confortable. Un léger vent agréable et doux soufflait silencieusement.
Le troll posa sa carcasse sur le sol, sortit sa bonne vieille pipe, y déposa délicatement une poignée d'herbe et l'alluma avec son silex.
Après avoir pris quelques bouffées relaxantes, il se laissa glisser dans les bras de Morphée et se délecta de cette douce nuit...
-L'ivrogne!
-Grmmmmph...
-Allez! Debout!
Aenarion envoya violement son pied dans la pense à bière du troll.
-ROOOaaar!
Le Roi des Ivrognes le prit par le col et le souleva du sol à la hauteur de son nez.
-Il est l'heure...
-Grmph?
Le malheureux pointa le soleil du doigt.
-Il est au zenith, il est midi... tu as oublié le rendez-vous avec Monsieur le Compte?
-Bien sûr que non... nous ne devrions pas nous attarder ici plus longtemps...
Il le reposa à terre, endossa son sac et tout deux prirent la direction de la cité.
Il leur fallut peu de temps pour en voir enfin les murs...
Nedmor...
Si elle souffrait beaucoup des sièges et des guerres, la ville ne perdait pas de son éclat. Elle est la dernière a témoigner de la gloire des temps jadis... Nedmor, fierté des Royalistes et objet de convoitise pour l'ennemi...
Les murs se dressaient fièrement et sur ceux-ci se trouvent gravées les statues de la lignée des seigneurs qu'à hérité Mandural.
A cette période de l'année les cerisier avoisinnants perdaient leurs pétales roses qui, poussés par le vent, accueillirent les deux seigneurs...
Aenarion saisit un pétale au vol, le regarda avec des yeux nostalgiques puis le pétrit entre ses doigts.
Devant la grande porte, les deux gardes immobiles les regardaient du coin de l’œil avec un air assez troublé. Le Roi des ivrognes s’approcha d’eux en sortant de sa poche la lettre du comte que Steefler lui avait remit en main propre trois jours plus tôt…
-Nous sommes ici par ordre du Roy, veuillez nous ouvrir la porte.
Le soldat de gauche prit le parchemin et y jeta un regard furtif.
-Le Conseil de Guerre ?
Il sonna une première fois du cor puis éleva la voix en direction des remparts.
-Les seigneurs de guerre sont arrivés ! Ouvrez les portes !
S’ensuivit un silence de courte durée…
Les imposantes portes ne tardèrent pas à s’éloigner l’une de l’autre dans un énorme crissement et dévoilèrent peu à peu les entrailles de la ville…
-Soyez les bienvenus à Nedmor nobles seigneurs !
Aenarion passa à côté des soldats en baissant sa tête en guise de respect. Le troll craqua ses doigts.
-Que de souvenirs… Il y a si longtemps que je n’ai eu l’occasion de fouler ces terres.
-Les choses ont bien changé depuis notre départ.
-Mmmmh... Pressons le pas, le comte n’attend pas.
La belle cité fourmillait et s’agitait dans tout les sens. Le poissonnier étendait les prises des pêcheurs sur son étal en criant après des acheteurs, le forgeron martelait ses lames de métal lourd en sifflant joyeusement, les gens se pressaient devant les portes de la banque, les soldats du Roy, parfois chevauchant sur de magnifiques montures, faisaient leur ronde, des gens prenaient l’air à l’extérieur de l’auberge ou d’autres faisaient une sieste à l’ombre des grandes bâtisses…
Le troll pointa du doigt ce qui semblait être le donjon du Château de Galoregor. Il se tourna vers son compagnon.
-Je te laisse ici, le comte s’attend à ne voir qu’une seule personne.
-Rejoins-moi à la taverne, je t’y attendrai…
Ils se quittèrent et partirent dans des directions opposées.
Le Roi des ivrognes sentait monter en lui un mélange de stress et d’impatience à la fois. Il soigna son allure du mieux qu’il pouvait : il frotta sa veste pour en ôter la poussière et la boue séchée. Il plaqua sa hache dans son dos, refit ses boutons, ajusta son col et retira les plis de sa chemise. Il prit une grande bouffée d’air qu’il expira aussitôt et s’avança en direction de la garde royale où il répéta le même scénario qu’il avait fait une heure plus tôt devant les portes de Nedmor. Les soldats, quant à eux, avaient l’air beaucoup plus vigoureux que ceux que l’on pouvait croiser au cœur de la ville. Ils regardèrent plus attentivement la lettre du Roy.
-Le comte vous attend.
20 juin 2007 - 11:44
Le comte s’impatientait. Son prochain hôte était en retard. En attendant, il consulta quelques notes qu’il avait reçues. Visiblement, un nouvel art avait été récemment découvert ou redécouvert : celui de l’alchimie. On disait que certains combattants étaient maintenant capables de réaliser diverses potions. Intéressant, il essaiera cela pour ses prochains combats.
Enfin le Troll, baron des Mercenaires franchit la porte. Fort peu discrètement, il est vrai, mais pour un Troll il est difficile d’être discret. Néanmoins cela eu pour effet de sortir le Comte de ses lectures.
Takrech se leva et fit signe à son hôte de s’asseoir. Les fauteuils du Château étaient de bonne qualité, du moins l’espérait-il.
« Installé vous, cher ami, je vous en prie. Je me présente : Takrech, combattant du Roy et principal conseiller militaire de sa Majesté. Si vous êtes là en ce jour, c’est que le Roy m’a confié la mission de rencontrer les guildes pour approfondir nos relations et affiner notre stratégie militaire. En tant que Baron de Mercenaires, vous voilà donc invité à me rencontrer. »
Après cette brève introduction, Takrech reprit son souffle et continua :
« Pour en venir directement au fait, j’aimerais que vous me présentiez plus amplement votre guilde. D’autant que d’après mes informations, elle a subi dernièrement quelques changements. »
20 juin 2007 - 14:46
Les acoudoirs du fauteuil me seraient un peu trop à la hanche... Après avoir essayé toutes les positions, je trouvai enfin la bonne et me mis à l'aise, prêt à écouter ce que le comte avait à me dire...
-Pour en venir directement au fait, j’aimerais que vous me présentiez plus amplement votre guilde. D’autant que d’après mes informations, elle a subi dernièrement quelques changements.
Décrire ma guilde? Je ne m'y attendais pas... Mais c'est la volonté du Roy, si il veut mieux connaître ses sujets ce ne peut être qu'honorable. Les nouvelles valeurs de la guilde ne vont sûrement pas leur plaire mais autant être franc. Nous serons vite fixés.
Je croisai les doigts et avalai ma salive.
-Ma guilde... Anciennement créée par un homme dont nous même n'avons eu que vagues explications... Il est venu de la mer et trouva refuge dans la belle cité de Nedmor. C'était un homme fourbe, ambitieux à la fois très cruel mais aussi fier et très compétent sur un champ de bataille. Nous ne connaissons même pas son nom mais les archives pourront apporter des réponses à nos questions. Il forma l'un des premiers groupes du crime organisé. Lorsque commencèrent les premiers jours de conflit il profita de l'occasion pour se mettre lui et sa milice à la solde de seigneurs afin d'éxecuter diverses opérations en territoire ennemi, ils s'appelaient Mercenaires...
L'homme mourrut et le conflit faisait de plus en plus rage. Les gens souffraient de cette guerre y compris les membres des Mercenaires. C'est alors que trois combattants décidèrent de rassembler les guerriers encore debout sous la même bannière royaliste: Aenarion, Eldarion et moi-même. Nous avions changé les Mercenaires de telle sorte que le groupe soit appelé guilde avec un triumvira possèdant la totalité des pouvoirs. Mais les choses ne tardèrent pas à changer, je vous passe les détails, tout ce que je peux vous dire, c'est qu'à force de coups d'Etat en tout genre, de départ de Mercenaires qui nous étaient chers et de réformes, la guilde en est à son troisième régime et ses valeurs sont devenues indissociables par rapport aux précédentes.
Je repris mon souffle...
-La guilde ne fonctionne pas exactement comme celles que l'on pourrait rencontrer sur les terres d'Alidhan. Son organisation l'a transformée de telle sorte qu'elle ne soit plus reconnue vraiment en tant que guilde mais bien en tant qu'Etat avec sa constitution et ses moyens de décision très pointus. Oui, on pourrait utiliser le terme de guilde-Etat pour qualifier notre groupe. A la tête, moi-même dont le rôle se limite à représenter la guilde comme c'est le cas actuellement mais aussi de posséder le pouvoir éxécutif en veillant à ce que tout soit en ordre au sein de notre guilde. Les combattants qui reçoivent le titre de chevalier se dressent en même temps au niveau du rang de Mercenaire Confirmé. Il s'agit des personnes envers qui j'ai totale confiance et qui occupent une grande place au niveau décisionnel. Ceux appelés paysans ou plutôt militiens forme le reste de notre unité. Il s'agit des combattants récents ou n'ayant cure du fonctionnement de la guilde. Chacun à le droit de soumettre des propositions comme chacun à le droit de donner son avis, dans tous les cas, un accord à l'amiable doit être pris pour éviter les conflits intérieurs. Mais ce qui vous intéresse surtout monsieur le comte... C'est sûrement notre position par rapport au Roy?
Je fis une pause...
-Chaque membre des Mercenaires est libre de penser ce qu'il veut. Seulement, les membres et la guilde sont très différents l'un de l'autre. Chacun ne sert qu'elle et elle seule. Aucunes alliances n'ont été mises en places, aucuns accords avec d'autres guildes n'ont été pris, aucuns pactes de non-agression n'ont été établis et nous n'avons de compte à rendre à personne sauf à la guilde. Le sentiment nationaliste... guildiste nous dirons a été fortement renforcé. Nous sommes fermés mais nous acceptons encore de faire de sales besognes en tout genre à qui veut.
Nous agissons pour les intérêts la guilde et rien d'autre cela comprend le Roy.
Mais chaque combattants est libre dans ses idées et dans ses actes. Personnellement, j'ai un profond respect pour Galoregor et mon bras le servira jusqu'à la mort même si les Mercenaires ne partagent pas cette opinion. Si notre Roy attend de la guilde quelque service, il sera de mon devoir de la prévenir avant afin de connaître son avis. Mais je n'ai pas fait tout ce chemin pour rien... je vous ai donné une brève description des Mercenaires, c'est à votre tour de me dire les raisons de ma présence en ces lieux.
22 juin 2007 - 08:34
Takrech écoute attentivement le Troll s’exprimer. Ses considérations de gestion politique le dépassaient un peu, mais il n’en écouta pas moins le Baron avec attention. A la fin de cette tirade, il répondit :
« La raison de votre venue est toute simple cher Roi Des Ivrognes. Je cherche tout simplement à découvrir ce que vous venez de me dire : l’histoire de votre guilde et ses ambitions. Je comprends que votre guilde se soit constituée en groupe indépendant des autres guildes et de la royauté. Mais comment puis-je dans cet état de fait vous accordez ma confiance ? D’autant que si je m’en rapporte à votre nom et à ce que vous me dîtes, vous pourriez vous rendre au plus offrant ? »
Sur ces mots, le Comte se tue, il écouterait la réponse du Baron avec attention.
24 juin 2007 - 12:28
Cette conversation devenait intéressante, j'approchai mon fauteil près de celui du comte pour avoir toute son attention.
-Monsieur le comte... Dois-je croire par là que le Roy puisse se méfier des Mercenaires? Je vous rassure, il n'en n'est rien. Nous sommes indépendants et libres dans nos actes. Seulement notre place est parmis les royalistes ce qui veut dire que je vois mal quelconque intérêt à trahir notre Roy de quelque sorte puisque nous pouvons circuler librement sur ses terres.
Comme je vous l'ai dit, Takrech, tant que je suis encore en vie, mon bras restera à jamais au service de Galoregor, il n'y a aucun doute là dessus.
Pour ce qui est de la guilde, il est vrai qu'il n'est pas rare que des Cartelois ou des Exilés nous demandent d'effectuer une sale besogne, cela ne signifie aucunement que nous sommes alliés. Les Mercenaires ont la réputation d'être barbares et cruels mais cela ne nous empêche pas d'être réfléchis et organisés, nous savons mesurer l'ampleur de nos actes, même prévoir à l'avance. Trahir le Roy Galoregor serait une folie. Si vous voulez mon avis, je pense même que beaucoup de Mercenaires portent un certain respect envers notre monarque.
Pour ce qui est du sujet de se rendre au plus offrant, avec tout le respect que je vous dois monsieur le Comte, je me permets de vous dire que vous éxagérez un peu. On nous propose un travail et on peut nous proposer une récompense, cela dépend de la motivation des membres. Libre à nous de l'accepter ou de le rejeter mais si nous décidons de le faire, nous le faisons à notre manière et comme il a été dit. Si Galoregor attend de nous notre coopération pour quelconque opération, je n'y vois aucun problême. Dans notre guilde, nous mettons souvent l'accent sur l'adrénaline; nous serions donc ravis d'avoir un peu d'action et des défis surtout si cela vient d'une grande personne.
25 juin 2007 - 14:57
La réponse du Baron correspondait à ce que Takrech attendait.
« Vos paroles me rassurent cher Baron, et finalement tout bien pensé, votre indépendance ne peut que nous servir. Il existe quelques frictions dans nos guildes et un œil libre comme le vôtre sera m’éclairer si des conflits plus importants étaient à venir. Souhaitons néanmoins qu’ils n’arrivent pas. »
Takrech ne souhaitait pas pour le moment s’étendre sur ce sujet.
« Si je comprends le sens de vos mots, vous attendez que le Roy vous donne coeur à l’ouvrage en vous confiant des missions pleine d’actions et de combats ? »
Il se permit un rire communicatif avec le Troll qui semblait aimer le combat et la rigolade, puis il reprit :
« Et bien je ne saurais que vous poussez dans ce sens. Une guerre est faite de grandes batailles et de petits combats. Il semble que le destin veuille que celle qui nous occupe pour l’heure soit faite de petits combats. Ainsi, j’attends de vous non seulement que vous décimiez les jeunes recrues ennemies mais aussi et surtout que vous acceptiez et remportiez chaque combats avec les hommes de valeur des camps d’en face. Il n’y a que de cette manière que nous terrasserons leur volonté de combattre. »
Et comme pour appuyer ses mots, le poing de Takrech vint s’écraser sur la table dans un grand bruit, qui tira les gardes alentour de leur léthargie. On pouvait ressentir que malgré son âge et son manque relatif d’entraînement, il demeurait robuste. Il reprit avec plus de calme, ce qui permit aux gardes de reprendre leur activité digestive :
« Pour finir, je vous dirais que je songerais à vous en priorité quand le Roy aura des missions spécifiques nécessitant combats et motivations, qu’en dîtes-vous ? »
26 juin 2007 - 00:09
-Mmmmh... fort bien! Vous me voyez à la fois honoré et réjoui par ce choix. Il est préférable tout de même que je vous mette en garde... Notre organisation intérieure est mise en place et s'est rarement vue déstabilisée vue son efficacité... Seulement notre stratégie sur un champ de bataille reste à voir. Sur la force, le courage et l'honneur des Mercenaires, je n'en n'ai aucuns doutes mais nous devons voir si nous pouvons exploiter ces capacités non pas en solitaire mais ensemble. Nous sommes capables de prendre individuellement des initiatives et cela est honorable, je ne le nie pas, mais nous n'avons eu que très peu d'occasions de se retrouver ensemble sur le terrain si vous voyez ce que je veux dire...
Je reste optimiste malgré tout, les membres de la guilde me font confiance en me laissant se poste, je ne devrais avoir aucun doute à leur sujet. Plusieurs fois, ils ont réussi à montrer leur incroyable capacité d'adaptation face aux situations délicates et sur tout type de terrain. Beaucoup connaissent le royaume comme leur poche et que ce soit sur les versants abruptes de la vallée de Ceth, au milieu de la forêt de Rommor ou de Stannyfest, leur valeur au combat ne failli jamais.
Pour ce qui est de décimer de jeunes recrues, ce serait avec plaisir.
J'eu un sourire sadique.
-Je suis tellement passé à Fuisserage que les empreintes de mes pas doivent être gravées sur son sol! J'adore y mener des assauts nocturnes pour en déstabiliser la population et les décourager. Parfois je m'y promène même pendant les heures où la ville est active. On y trouve plus de choix, héhé. Mes compagnons font pareil, pire, ils dépouillent les victimes avant de porter le coup fatal.
Pour ce qui est d'assassiner des personnes de valeur... Je n'en n'ai peu en mémoire par contre les Mercenaires possède une belle liste. Les duels contre les combattants ayant à peu près la même expérience que moi se font rares... Du moins, ils se terminent trop vite car l'ennemi est fuyant ou parce que la fatigue ronge l'un de nous deux... J'ai tout de même eu l'occasion de m'affronter face à de braves et terribles guerriers que le Cartel ou les Exilés possèdent au sein de leurs rangs. Leurs noms sont malheureusement inconnus et ont même fuis de ma mémoire pourtant ils méritent tous les honneurs. Je n'hésite pas à les remercier à la fin d'une rixe quand j'ai estimé le combat magnifique et ils me font également part de leur joie. Tout cela pour vous dire monsieur le comte que l'ennemi qui se dresse devant nous possède lui aussi de terrifiants atouts qu'il serait sage de ne sous-estimer avant de s'engager dans quelconque conflit. Les Mercenaires sont prêts à collaborer au sein des légions du Roy mais nous n'iront pas en première ligne si nous savons que nous courront à notre propre perte. Il ne s'agit pas de lâcheté, je veux juste que Galoregor prouve que ses compétences en terme de guerre sont dignes de celles que l'on aurait pu admirer auprès des seigneurs des temps jadis. Agissons, certe, mais agissons bien. On savoure pleinement une victoire lorsque les dommages et les victimes sont minimes.
26 juin 2007 - 11:26
« Cher Roi Des Ivrognes, votre réponse est sage, il est évident que, jamais, nous n’enverrons nos hommes à une mort assurée. Mais nous sommes obligés de prouver à nos ennemis que nous ne les craignons pas, tant cette guerre qui n’en finit pas, se joue sur des aspects de motivation. Je suis néanmoins ravi que vous acceptiez de travailler pour le Roy. Je vous tiendrais rapidement au courant si le Roy a besoin de vos services. De plus, je ne peux que vous encourager à cimenter encore votre guilde et à mener des actions en commun, cela ne rendra vos victoires que plus éclatantes et votre réputation plus grandes. »
Takrech marqua une pause. Il examina l’homme qu’il avait en face de lui et passa en revue les sujets qu’il devait aborder. Il lui semblait en avoir fini.
« Et bien, cher hôte, si vous n’avez plus de questions, il me reste une dernière chose à évoquer et il en sera fini de cette rencontre. »
-Vous m'avez donné toutes les réponses à mes questions, je n'ai plus rien à rajouter, me voilà satisfait.
Je vous écoute.
26 juin 2007 - 15:11
C’était explicite.
Tout en se baissant pour ramasser le coffre qui se trouvait à ses côtés, le Comte répondit au Baron :
« Afin de vous féliciter de vos efforts passés et futurs et pour vous donnez du cœur à l’ouvrage, je vous transmets ceci, de la part du Roy en personne ».
Il se pencha sur le côté et d’un petit coffre, il sortit une fine dague sertie de gemmes d’un rouge profond et brillant. Sa base était couverte d’or. On y apercevait également le blason Royaliste. L’ensemble n’était d’aucune utilité au combat, mais était plaisant à l’œil.
« Voilà pour vous. Symbole de votre attachement à la royauté, signe de votre loyauté envers le Roy et de l’estime qu’il a pour vous. Soyez-en digne, peu de soldats du Roy ont cet honneur. »
Et d’un geste précis, il lui tendit la dague par la paume.
« Cher Roi des Ivrognes, je crois que nous en avons fini pour aujourd’hui. D’autres rencontres m’attendent avec vos confrères. Néanmoins j’espère recroiser rapidement votre route. »
Voilà qui était fait. Décidemment, le Roy avait de nombreux atouts dans ses manches, ses guildes semblaient puissantes et fidèles.
27 juin 2007 - 23:42
La dague était légère et magnifique. Je devais presque me cacher les yeux face à tant d'éclat. Je n'en revenais pas que le Roy me confie un tel objet de valeur.
Le comte me regardais avec un air amusé et je lui fis un grand sourire.
-N'auriez-vous pas la même en version hache? Il me faudrait le nom du forgeron!
Nous eurent un rire. Je me levai difficilement du fauteil en serrant chaudement la main de Takrech.
-Transmettez mes plus sincères amitiés à notre Roy. Dites-lui que nous ferons de notre possible pour mettre à néant les forces armées de Zelandra et de Kaldrass. Le temps de retourner à mon manoir et la machine de guerre sera mise en marche pour la gloire de Galoregor.
Adieu monsieur le comte, peut-être que le hasard nous fera rencontrer à nouveau dans une taverne quelconque ou sur un champ de bataille. Je reste à votre disposition jour et nuit et vous tiendrai des récents évènements.
Je fis le salut militaire et me dirigeai vers la sortie.
roi-des-ivrognes-takrech/" target="_blank" rel="nofollow">http://forum.alidhan.net/topic/5557-rencontre--des-ivrognes-takrech/
05 juin 2007 - 16:03
Installé dans son fauteuil de la salle des Boucliers, Takrech s’apprêtait à recevoir Melgath, repenti, chef des Ascètes.
Le Comte se méfait de cette rencontre. Melgath et les siens avaient été des fervents défenseurs de Kaldrass et leur revirement était étrange. Autant pour les SOLM un certain opportunisme pouvait expliquer leur choix, autant dans ce cas, Takrech ne comprenait pas ce changement soudain. De plus, d’après ses informations ces hommes vivaient comme des mendiants dans une bâtisse en ruines, l’endroit idéal pour comploter. Le comte ne croyait pas en la rédemption, et il faudrait à son hôte beaucoup de convictions pour qu’il lui accorde sa confiance. Néanmoins il y avait là de valeureux combattants et encore une fois l’imminente raison de la guerre l’emportait sur le reste.
En ce milieu d’après-midi, la chaleur devenait dérangeante, et Takrech qui siégeait à la droite du trône du Roy, attendait la venue de l’étrange Melgath, Baron du Cercle des Ascètes.
07 juin 2007 - 04:11
Melgath se présenta devant les portes de la Salle des Boucliers à l'heure précise où on l'attendait pour son entretien avec Takrech. Il se tenait droit et fier tout en s'avançant vers les gardes, mais il n'était pas richement vêtu contrairement à la plupart des gens qui pouvaient être passés par-là par le passé. Il ne portait pas simplement les haillons dans lesquels on le voyait généralement, il avait vêtu son armure par-dessus ceux-ci et portait ses armes à sa ceinture. Ses armes étaient toujours tachées de sang et émoussées, alors que son armure était perçée et renfoncée à plusieurs endroits.
Les gardes croisèrent leurs hallebardes lorsqu'il fut à quelques pieds d'eux.
Vous devez vous délester de vos armes... messire.
Melgath ne broncha pas et ne dit rien. Il restait immobile devant eux et fixait la porte. Le second garde s'adressa à lui.
C'est vous Melgath, n'est-ce pas? Vous ne pourrez pas entrer ainsi armé, sans parler du manque de respect total que vous démontrez en vous habillant comme un gueux. Vous ne verrez pas le Comte Takrech ainsi. Prends-lui ses armes Theodan.
Le dénommé Theodan s'approcha de Melgath et tendit sa main pour saisir la pioche de guerre à la ceinture du vieux guerrier. Celui-ci porta sa main à son arme, en signe de refus. Puis son regard se porta sur celui du jeune garde et il le fixa des yeux jusqu'à ce qu'il recule d'un pas.
Le Comte Takrech m'a convié en ces lieux pour venir m'entretenir avec lui. Il n'a pas donné rendez-vous à un bourgeois que je sache, mais à un combattant. Il doit donc s'attendre à me voir en armes et armure. C'est à lui de choisir, et non pas à deux misérables gardes.
Soit... attendez ici.
Le garde ouvrit la porte derrière lui et entra, s'adressant à un homme au bout de la pièce qui devait être sans nul doute le Comte Takrech en personne. Melgath n'y jetta qu'un coup d'oeil bref, puis il posa à nouveau ses yeux sur Theodan. Du corridor, il pouvait entendre le garde parler au Comte, mais n'en discernait pas les mots.
07 juin 2007 - 08:30
Takrech vit Melgath pénétrer les lieux entourés d’un garde de Nedmor. Theodan vint lui expliquer la situation. Il garda son calme, congédia la garde et fit signe à Melgath d’entrer.
« Putain d’abrutis de gardes qui ne savent pas réfléchir » lança sèchement Takrech.
Il s’ébroua.
« Excusez moi, Melgath, veuillez rentrez je vous prie. »
Il marque une légère pause et reprit :
« Ces gardes appliquent les consignes sans même penser à utiliser leur cervelle, si du moins ils en ont une. Des imbéciles et des assistés, voilà ce qu’ils sont. Un Cartellois se présenterait sans armes qu’il l’aurait mieux accueilli que vous. Sommes-nous en guerre ou à une réunion mondaine ? Enfin passons. Ou bien peut-être est-ce dû à votre passé ? Sans doute savent-ils que vous fûtes un des plus grands Barons de Kaldrass, le couard. »
Par ce léger détour, Takrech comptait aborder le sujet qui paraissait le plus important à ses yeux pour cette rencontre. Cette colère n’avait pas été feinte, mais du moins lui permettait-elle de rappeler à Melgath qu’il était lui aussi un combattant et non un politicien. Il espérait ainsi que lui aussi allait jouer franc jeu.
« Pour tout vous dire ce passé, même s’il semble que vous combattiez loyalement depuis votre venue, pose problème à certain ici, dont en toute franchise je fais partie. Commençons donc par ceci, avant que vous me présentiez votre Guilde. Vos actes et ceux des vôtres jouent en votre faveur, pouvez-vous ici et maintenant me certifier votre fidélité au Roy ? »
Pour certains hommes les mots avaient peu d’importance, mais si Takrech ne se trompait pas et si Melgath était bien de la trempe qu’on lui prêtait, les mots auraient pour lui une valeur.
09 juin 2007 - 03:15
Melgath esquissa un sourire lorsque Takrech parla de soirée mondaine. Ce Comte avait peut-être été jadis un combattant, mais cela était évident qu'il avait tout oublié. Il jouait les durs pour s'attirer la sympathie du vieil homme vraisemblablement.
Voyez-vous, je me demandais si nous étions réellement en guerre étant donné que vous prenez le temps d'accueillir les barons les uns après les autres. Peut-être sauriez-vous éclairer ma lanterne à ce sujet, Comte.
L'ascète avait prononcé ce dernier mot sur un ton railleur, presque irrespectueux. Il s'avança dans la pièce en regardant un peu partout, ne se souciant pas du Comte Takrech et ne lui accordant aucune attention. Lorsqu'il fut à quelques pas de distance de lui, il s'arrêta et l'observa un long moment, jugeant de l'homme qu'il avait face à lui. Puis il reprit...
Et Kaldrass n'est pas un couard. Fuir une bataille perdue d'avance est logique, pour ensuite revenir à la charge. Seulement, il est trop incompétent pour tenter ce retour et il est incapable de s'assurer la fidélité de ses hommes. Fuisserage est un ramassi de gueux, de voleurs et d'hommes sans honneur... c'est la raison pour laquelle je les ai quitté. Un homme incapable de diriger ses troupes peut encore moins diriger un royaume. Pour vos craintes, je tiens à vous rassurer, elles n'ont pas lieu d'être. Je ne vous suis en aucun cas redevable et ma loyauté n'est que pour le Roy Galoregor, non pas envers vous ou ces gens qui doutent.
Mais si cela peut vous réconforter, je combattrai jusqu'à la mort pour le Roy. Les personnes qui m'ont suivies sont également fidèles au Roy. J'apprécierais si vous pouviez éviter l'appellation 'guilde' pour parler des ascètes, puisque nous n'avons rien en commun avec ces organisations. Tous les ascètes sont libres de leur pensée et de leurs actions, en aucun cas je ne suis leur chef. Certains ascètes se sentent prêts à joindre les rangs de l'armée du Roy et habitent pour la plupart dans cette belle cité. Alors que pour moi et certains autres, nous résidons toujours dans une vieille maison autrefois abandonnée aux abords de Nedmor. Tout y est tranquille et ce n'est pas pour me déplaire. Maintenant, si ça ne vous dérange pas, j'aimerais savoir pourquoi vous m'avez demandé de venir, doutant de ma personne et sachant très bien que je ne suis pas un soldat de votre armée... tout du moins, officiellement.
Takrech tiqua à la première réplique de Melgath. Ses mots, son attitude, sa façon de pénétrer les lieux tout transpirait en lui la fierté et le sentiment de supériorité par rapport à ce qu’était Takrech. Il lui affirma être fidèle à Galoregor mais surtout pas à lui, le comte, simple conseiller militaire. Le Baron ne semblait pas aimer les nobles, mais c’est lui qui y jouait avec son sentiment de classe. Enfin, Takrech s’était préparé à ce genre de réaction et il était d’ailleurs étonné que Melgath soit le premier à être si virulent.
Takrech mesurait néanmoins toute la puissance de la couronne : ces gens avaient foi en Galoregor, le Roy. Ils ne comprenaient sans doute pas qu’à lui seul Galoregor, malgré tout le respect que Takrech avait pour lui, n’était pas grand-chose, et que justement il avait été plus malin que son frère en sachant mieux s’entourer. Enfin, il n’allait pas perdre de temps à l’expliquer à son invité, il n’était pas là pour se faire aduler, ni pour faire se lever les foules, mais pour s’assurer dans un premier temps de la fidélité des guildes et dans un second temps de la victoire finale.
Il ne put néanmoins s’empêcher de relever une phrase de Melgath :
« Allons Melgath est-ce l’énervement qui voile votre jugement ou bien cela vous déplait-il tellement de n’être qu’avec un simple représentant du Roy ? Pensez-vous sérieusement que réunir ses hommes, tester leur motivation, écouter leur besoin, planifier leur combat, unifier leurs actions, n’est pas faire la guerre ? Tout cela ne semble t’il que de pures palabres à vos yeux ? Ou bien vous estimez-vous trop important pour y participer ? »
Takrech le fixa droit dans les yeux.
« Voilà pourquoi vous êtes là, et si vous estimez que ces raisons ne sont pas bonnes et que vous préférez foncer tête baissée dans le combat et bien allons-y, je me joindrais à vous, s’il n’y a que ça pour vous faire ouvrir les yeux. Non, vous n’êtes pas un soldat de mon armée, mais néanmoins vous êtes un homme du Roy et vous souhaitez sa victoire. Et même si vous paraissez en douter c’est là ma seule préoccupation. Voilà pourquoi vous êtes là : pour contribuer à ce combat, maintenant que vous m’avez fait preuve de votre loyauté. Et si vous n’y croyez pas ou si vous n’y voyez pas d’intérêt, la porte vous ait grande ouverte. »
11 juin 2007 - 11:46
Takrech tiqua à la première réplique de Melgath. Ses mots, son attitude, sa façon de pénétrer les lieux tout transpirait en lui la fierté et le sentiment de supériorité par rapport à ce qu’était Takrech. Il lui affirma être fidèle à Galoregor mais surtout pas à lui, le comte, simple conseiller militaire. Le Baron ne semblait pas aimer les nobles, mais c’est lui qui y jouait avec son sentiment de classe. Enfin, Takrech s’était préparé à ce genre de réaction et il était d’ailleurs étonné que Melgath soit le premier à être si virulent.
Takrech mesurait néanmoins toute la puissance de la couronne : ces gens avaient foi en Galoregor, le Roy. Ils ne comprenaient sans doute pas qu’à lui seul Galoregor, malgré tout le respect que Takrech avait pour lui, n’était pas grand-chose, et que justement il avait été plus malin que son frère en sachant mieux s’entourer. Enfin, il n’allait pas perdre de temps à l’expliquer à son invité, il n’était pas là pour se faire aduler, ni pour faire se lever les foules, mais pour s’assurer dans un premier temps de la fidélité des guildes et dans un second temps de la victoire finale.
Il ne put néanmoins s’empêcher de relever une phrase de Melgath :
« Allons Melgath est-ce l’énervement qui voile votre jugement ou bien cela vous déplait-il tellement de n’être qu’avec un simple représentant du Roy ? Pensez-vous sérieusement que réunir ses hommes, tester leur motivation, écouter leur besoin, planifier leur combat, unifier leurs actions, n’est pas faire la guerre ? Tout cela ne semble t’il que de pures palabres à vos yeux ? Ou bien vous estimez-vous trop important pour y participer ? »
Takrech le fixa droit dans les yeux.
« Voilà pourquoi vous êtes là, et si vous estimez que ces raisons ne sont pas bonnes et que vous préférez foncer tête baissée dans le combat et bien allons-y, je me joindrais à vous, s’il n’y a que ça pour vous faire ouvrir les yeux. Non, vous n’êtes pas un soldat de mon armée, mais néanmoins vous êtes un homme du Roy et vous souhaitez sa victoire. Et même si vous paraissez en douter c’est là ma seule préoccupation. Voilà pourquoi vous êtes là : pour contribuer à ce combat, maintenant que vous m’avez fait preuve de votre loyauté. Et si vous n’y croyez pas ou si vous n’y voyez pas d’intérêt, la porte vous ait grande ouverte. »
11 juin 2007 - 12:30
Le comte était visiblement fâché par l'insolence du vieil homme, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Lorsque les gens sont énervés, la vérité transpire de leurs personnes. Ce noble se donnait une apparence et une attitude de combattant, mais il restait néanmoins un noble... Bien que ces intentions étaient certainement sincères, cet homme ne semblait pas à la hauteur. Bien que son énervement démontrait bien qu'il n'était pas habitué aux us et coutumes de la cour, et qu'il s'agissait d'un être maladroit, il méritait un peu plus de respect que Melgath l'avait présagé.
Me trouver en ces lieux me suffit abondamment et en aucun cas je n'aspire à rencontrer le Roy personnellement; il a suffisamment de tâches auxquelles il doit s'attarder ainsi. Pour ce qui est d'unifier mes hommes, je crois que je suis apte à le faire de mon côté. Ce n'est pas en me trouvant à vos côtés que je peux les supporter. Vous me parlez d'écouter les besoins? Regardez-les, ces barons... Nous vivons comme des chiens dans une maison décrépie, mais cela ne nous empêche pas de combattre efficacement. Peut-être pensiez-vous que je viendrais vous quémander quelques piècettes ou encore faire des courbettes pour m'attirer votre sympathie? Mais même sans cela, je suis apte à défendre la couronne. Jamais je ne me réduirai à être une saleté de charognard...
Les muscles de son visage se décontractèrent, puis il attendit quelques instants et il reprit.
N'ayez crainte Takrech, je suis confiant que vous avez de bonnes intentions, même si je doute de la manière. Et ne venez pas me faire croire que vous êtes encore à ce jour un combattant; vous savez très bien qu'à notre âge lorsque l'on prend un temps de repos, il est fatal ou bien handicapant pour le reste de nos jours. Je vais me permettre de poser ma question à nouveau, puisque vous n'avez toujours pas répondu; que voulez-vous et qu'attendez-vous de moi? Je n'aime pas perdre mon temps avec de vaines discussions et si vous êtes l'homme que vous prétendez être, vous devriez comprendre mon dédain pour ce genre de chose.
15 juin 2007 - 09:25
« Décidemment ce Melgath a du caractère et rien ne semble l’effrayer, il s’autorise même à mettre en doute mes compétences de combattants. Il a de la chance de tomber sur moi un autre homme du Roy aurait sans doute mal pris cette remarque » pensa Takrech en écoutant le baron des Ascètes.
Il voulait en venir au fait, très bien. Takrech, comme son hôte, décida d’apaiser la joute verbale.
« Au risque de me répéter, je vais vous dire que la raison de votre venue est simple. Il s’agit pour la couronne de mieux connaître ses hommes, d’évaluer leur loyauté et de voir comment les insérer dans nos combats. Pour ce qui est d’apprendre à se connaître et de votre loyauté, je pense que le problème est réglé. Concernant l’aspect militaire, j’aurais besoin de connaître vos projets et les éventuels plans d’actions de votre guilde. »
Takrech ne put s’empêcher ce dernier pic.
« Oh, excusez-moi, plutôt devrais-je dire de vos hommes… »
17 juin 2007 - 04:05
Melgath leva un sourcil aux dernières paroles du Comte, circonspect, ne sachant trop s'il devait le relancer à nouveau au risque que la discussion s'enflamme. Il fit une moue désintéressée puis reprit.
Mes gars se débrouillent très bien seuls. Nous essayons de maintenir une présence continuelle sur les terres du Roy, ce qui veut dire que nous nous divisons. Nous ne sommes que des serfs, et même pis encore, sauf pour certains comme je vous l'ai dit. Nous ne représentons pas une organisation officielle; nous sommes des gens qui avons traversés de rudes épreuves et nous nous rassemblons de temps à autres. Nous partagons sensiblement les mêmes convictions et donc nos actions se rejoignent toutes.
Dernièrement nous avons joints nos forces avec les SOLMs et les Purgamen Cruori, mais je crois que vous en avez déjà été avertis. Nous agirons de concert avec eux pour les mois à venir tout du moins. Je ne peux pas vraiment voir au delà d'une année, sachant très bien que la mort m'attend dans un sombre recoin, non loin d'ici. Pour ce qui est du reste, mes hommes attaquent sur une base régulière les villages ennemis pour y semer la terreur et mater les futurs révolutionnaires. Pour l'instant c'est toujours efficace, mais pour combien de temps, nul ne le sait.
Melgath croisa les mains dans son dos, mais gardait sa posture impeccable, tel un militaire. Il regarda quelque peu le Comte, puis profita de sa petite pause pour régaler ses yeux de l'architecture somptueuse de Nedmor... cette ville qui lui tenait tant à coeur. Lorsque ses yeux se posèrent sur le Comte à nouveau, il semblait plus serein qu'à son arrivée.
Est-ce que j'ai réussi à vous éclairer ou certains détails restent nébuleux à vos yeux? Sinon, j'aimerais bien vous poser quelques questions à mon tour.
18 juin 2007 - 11:49
Le dialogue s’était apaisé. Melgath n’était pas un homme facile à manier. Sa volonté d’indépendance paraissait grande. A l’évocation de la triple alliance, Takrech ne put réprimer un sourire. Voir trois grandes guildes du Roy s’allier était très prometteur, une force de frappe accrue et mieux organisée, mais surtout un sentiment d’appartenance à une même cause : celle du Roy contre Kaldrass et Zelandra. A elle trois, elles formeraient un des piliers dans la guerre qui se jouait. Un parmi d’autres, ces hommes ne devaient pas non plus se sentir la seule lame du Roy, au risque éventuel de trop en demander.
Melgath marqua une pause et fixa quelques secondes l’extérieur. Takrech n’aimait guère l’architecture de Nedmor, à vrai dire il n’aimait guère les villes, celle-là comme les autres. La vie en plein air, loin des cités lui était plus agréable. Mais ses fonctions ne lui permettaient que rarement de quitter Nedmor.
Son hôte finit sa tirade, ce qui eut pour effet de sortir Takrech de ses pensées.
« Vous m’avez parfaitement éclairer Melgath. Je suis ravi de vous savoir allier aux SOLM et aux Purgamen. Quant aux raids en terres ennemies, cela reste un de nos seuls moyens d’action avec les combats individuels contre nos adversaires. Même s’ils ne sont pleinement satisfaisants, je ne peux que vous encourager à les continuer. Mais je vous en prie, si vous avez des questions posez-les. »
http://forum.alidhan.net/topic/5625-rencontre-melgath-takrech/05 juin 2007 - 16:11
Fatigué d’être assis, Takrech se leva de son fauteuil de la salle des Boucliers pour recevoir Laki représentante de la Guilde Legendya.
Le Comte ne savait à quoi s’attendre. Le message avait été très bref et il ne disposait de quasiment aucune information sur cette guilde et ses combattants. Il abordait donc cette entrevue sans à priori, prêt à soutenir cette guilde ou à la laisser de côté. Il se fiait souvent à ses premières impressions et il les estimerait objectivement mais rap